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 Dépaysement [PV - Aylin]

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Inosa Talana
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Inosa Talana


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MessageSujet: Dépaysement [PV - Aylin]   Dépaysement [PV - Aylin] EmptyJeu 29 Oct - 23:04


La forêt, les Ombres, les assassins et les mauvaises surprises étaient derrière elle, du moins l'espérait-elle. Surtout, elle avait réussi à retrouver son chemin. Elle était finalement arrivée à Aberon, la capitale du Surda. Ses chances d'y trouver quelqu'un en mesure de l'informer sur la Confrérie lui semblaient approximativement équivalentes à celle de trouver quelqu'un pour l'informer de l'Empire à Urû'baen. Un peu plus petites, peut-être, le quartier général étant chez les elfes, mais c'était là qu'elle maximisait ses chances de trouver ce qu'elle cherchait dans la zone qu'elle osait explorer. Il était encore plus facile de s'égarer dans les Beors ou dans la forêt des elfes, sans compter que beaucoup moins de personnes y voyageaient... et les créatures étranges et dangereuses qui peuplaient ces lieux. Non, elle était bien mieux à Aberon.

L'entrée dans la ville n'avait pas été trop difficile, les portes semblaient n'être que peu ou pas gardées, malgré la menace du Nord. Sans doute croyaient-ils que les traités qu'ils avaient établis avec Nasuada seraient en vigueur avec Zalech, mais Inosa en doutait. Rien n'arrêterait la formation de l'Empire souhaité par celui-ci. Et cela impliquait acquérir un territoire beaucoup plus imposant que celui de l'ancien Empire, de ce qu'elle avait compris. Le Surda serait le premier territoire annexé, le moins dangereux. Le manque de garde qu'elle avait perçu relevait soit de l'inconscience, soit de la folie... Ou encore une incompréhension totale de l'évolution de la situation politique. Évidemment, peut-être y avait-il des gardes qu'elle n'avait pas vu, mais c'était tout de même peu probable. Dans tous les cas, la capitale était bien moins protégée que celle de l'Empire.

Comme elle l'avait fait à Urû'baen, elle partit dans les rues d'Aberon en quête d'un indice pour trouver un membre de la Confrérie. Cependant, un hasard ne se produit pas deux fois, se rendit-elle bien vite compte. Elle perdit tout son temps à chercher dans les rues et les marchés sans trouver le moindre indice lui permettant d'identifier un membre de la Confrérie. Vivement que ces groupes adoptent un uniforme, parce que les seuls uniformes actuels étaient ceux des soldats, qui étaient soit peu informés, soit de si haut rang qu'ils ne sortaient rarement. Ce ne serait peut-être pas des plus pratique lors des missions d'infiltration ou simplement pour voyager, elle-même détesterait devoir abandonner ses vêtements habituels, mais cela faciliterait beaucoup la tâche à beaucoup de monde. L'enlever en exploration et la remettre une fois revenu à un endroit sécuritaire. De toute façon, n'importe quel espion bien informé saurait reconnaître ceux qu'il cherche, avec ou sans uniforme, ce ne serait donc utile que pour ceux qui, comme elle, cherchaient des informations.

En désespoir de cause, alors que le soleil tombait, elle se rendit dans une taverne. Ce n'est pas ce qui manquait dans la ville. C'était, en fait, rarement ce qui manquait dans les grandes villes, même si elle ne s'y rendait que rarement. Elle n'avait généralement pas les moyens de s'y payer une chambre, du moins pas sans rendre son propre argent au patron. De plus, elle préférait rester sobre, autrement elle avait du mal à échapper à ceux qui tentaient à l'occasion de la poursuivre, quand ils remarquaient ses larcins. Elle fuyait presque tout le temps sur les toits ou dans les arbres et il n'était pas aisé de se hisser à l'un ou à l'autre quand l'alcool empêchait d'estimer correctement la distance qui la séparait de la prise qu'elle voulait atteindre, ainsi qu'elle en avait fait l'expérience quelques années plus tôt. De tout son âge adulte, c'était la fois où elle était passée le plus près de se faire arrêter et son père l'avait sévèrement sermonnée, même si elle n'en avait pas eu besoin pour comprendre que c'était une bêtise.

Néanmoins, à l'heure qu'il était, les tavernes étaient l'endroit qui attiraient le plus de gens et surtout l'endroit qui attirait la plus grande diversité de personnes. De plus, les langues se déliaient plus facilement sous l'effet de l'alcool, ce qui pouvait s'avérer des plus pratique pour identifier une cible pour l'informer et plus encore pour que la cible en question lui donne les informations qu'elle voulait. Elle avait eu plus de mal qu'elle ne le prévoyait à prendre les informations voulues à l'elfe d'Urû'baen et souhaitait éviter que la situation ne se reproduise. Oui, l'alcool qui coulait dans ce genre d'endroits lui serait des plus pratique pour obtenir ce qu'elle voulait.

Elle entra dans la première taverne qui lui semblait chaleureuse. En s'approchant du comptoir, elle «emprunta» sa bourse à une personne qui ne se rendit compte de rien, considérant la foule, tout en s'assurant que personne ne l'avait vu faire. La bourse était suffisamment légère pour que son propriétaire mette quelques heures avant de se rendre compte de sa disparition , mais suffisamment pleine pour lui permettre de se payer une chambre pour la nuit et peut-être quelques bières pour jouer le jeu. Arrivée au comptoir, elle se prit une chambre tout en demandant au patron s'il avait vu quelque chose d'inhabituel dans le coin, mais celui-ci fut très peu coopératif et refusa de répondre quoi que ce soit. Soupirant de dépit, elle se retourna pour observer la salle.

À première vue, il n'y avait rien d'intéressant. Des tas de gens à leur table, plusieurs seuls, d'autres en groupe. Il y avait même un barde qui vendait ses salades de récits et de chansons. Elle remarqua un groupe de personnes qui jouait aux cartes dans un coin. Elle se dit qu'il était si facile de tricher avec la télékinésie et envisagea de les rejoindre. Mais elle se rétracta. Il était somme toute assez facile de voir quand quelqu'un trichait. Cela lui donna une idée. Elle prit de loin une carte élevée et la glissa dans la manche d'un des joueurs pendant que personne ne regardait, assez pour qu'elle soit vue sans trop de difficulté, mais suffisamment peu pour que chacun considère possible de ne rien avoir vu plus tôt. Elle recommença à examiner la salle, sans résultat. Il n'y avait rien d'autre d'intéressant dans cette auberge. Ce voyage avait été fait en pure perte. Elle refusait d'interroger tout le monde jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait par coup de chance, en admettant seulement qu'elle trouve ce qu'elle voulait. Elle soupira.

Elle commanda une bière et alla s'asseoir à une table vide. Voilà qui était déprimant. Elle n'avait aucune envie de pénétrer dans les Beors ou dans la forêt des elfes. Elle avait entendu dire que des créatures grandes comme trois humains et agressives envers les hommes rôdaient dans les montagnes. Quand aux elfes... Bah, un ramassis d'êtres absolument inhumains et complètement imbus d'eux-mêmes qui méprisaient les humains. Et surtout, ils étaient capable de prouesses que les humains étaient incapables de faire, avec toute leur bonne volonté. Et il était dit qu'il gardaient leurs frontières et tuaient quiconque les franchissait sans leur permission. Sans compter qu'il était facile de s'égarer au milieu de ces arbres qui se ressemblaient tous. Ces deux endroits avaient toujours bercé son enfance comme des lieux dont il fallait se méfier comme la peste, des lieux dangereux. N'était-il pas dangereux de seulement envisager rejoindre la Confrérie, elle qui côtoyait de si près ces lieux? Sans doute. Mais rejoindre l'Empire était dangereux aussi, ils engageaient de ces maudits elfes dans leurs rangs. Tous indignes de confiance. Mais l'un d'eux lui était nécessaire, tant que les deux tenaient encore debout. Il ne lui restait que les autres villes du Surda pour espérer trouver les informations qu'elle voulait. Mais aurait-elle plus de chance d'y trouver ce qu'elle cherchait? Sûrement pas. Elle rejoindrait l'Empire et tant pis pour la Confrérie.

Ceci fait, elle porta sa bière à ses lèvres, non pour la boire, mais pour faire semblant que c'était le cas. Sortie de ses pensées, elle s'aperçut que le barde s'était approchée d'elle. Voyant son instrument de musique dans ses mains, elle se doutait qu'il venait de terminer une chanson. Elle l'ignora tout d'abord, quand une lumière se fit dans son esprit. Bien sûr! Tous les récits des bardes ne contaient pas que des sornettes, il y avait une bonne part de vérité. Au point où elle en était, c'était probablement sa seule chance.

-Hé, le barde! Assis-toi à ma table, je te prie. Tes récits m'intéressent. Le passé aussi. Les dragonniers, Galbatorix, tout ça. Parle-moi de la chute des dragonniers et de celle du tyran, je te prie. Tavernier! Une bière pour le barde!
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